L'Oeil Curieux

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Tag - Grand Palais

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dimanche 6 mai 2012

Bien tenté, Helmut !

Astucieuse la prolongation de l'exposition du Grand Palais jusqu'en juillet !

Mais cette manœuvre désespérée n’affaiblit pas ma détermination: j'irai au grand palais pour la Monumenta de Buren mais pas pour toi !

Je le répète ici : Newton ne verra pas ma pomme !


dimanche 1 avril 2012

Newton ne verra pas ma pomme...

Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais aimé Newton.

Je ne parle pas de Sir Isaac Newton, l'honorable scientifique anglais, bien qu'il ait été à l'origine d'un certain nombre de turpitudes durant mes études scientifiques.
Avec le temps est venu le pardon, et aujourd'hui, grâce à Gotlib qui en fit un personnage récurrent de ses BD, il n'est plus qu'un homme à perruque, régulièrement assommé par une pomme soumise à l'inéluctable loi de la gravitation.

le Newton de Gotlib

Non, je veux parler d'Helmut Newton, le photographe allemand, actuellement à l'affiche au Grand Palais.
Adolescent, alors que je découvrais la photographie en dévorant les magazines « Photo » et « Photo reporter », je n'appréciais déjà pas les femmes nues de Newton, pourtant propices aux fantasmes de cet âge...
Peut-être me faisaient-elles peur ?

Les années ont passé, mais je n'aime toujours pas ces créatures aux poitrines provocantes juchées sur leurs talons aiguilles.
Peut-être me font-elles toujours peur ?

Mais, décidément, ce « porno chic » n'attire pas mon œil de photographe.

Alors je n'irai pas voir l'exposition du Grand Palais.

Sans doute vais je rater d'autres aspects du photographe, portraits et paysages, que je ne connais pas ?
Je prends le risque, malgré l'unanimité des critiques dans les journaux, comme « Libération » ou « France Soir ».
Je prends le risque, car je ne supporte pas bien le discours qui présente presque le photographe en « libérateur » de la femme, comme dans le texte de présentation du Grand Palais :

Nues ou en smoking, les femmes de Newton sont puissantes, séductrices, dominantes, jamais glaciales mais toujours impressionnantes, voire intimidantes. Ce sont des femmes qui, fortes de leur révolution sexuelle, assument la pleine liberté de leur corps, sans heure ni cadre, ouverte à tous les fantasmes. Ce sont des femmes riches, qui ont conquis le monde et son argent, et vivent dans un raffinement extrême, de leurs robes à leur lit. Luxe, classe et volupté : tel pourrait être l’adage de la Femme newtonienne. Quand Newton publie un livre intitulé Un monde sans hommes, il formule l’expression visionnaire d’une société où les femmes ont conquis assez de pouvoir pour parvenir, le cas échéant, à se passer des hommes.

Je reconnaitrais une « qualité » aux photographies de Newton : elles préfiguraient un aspect de notre monde d'aujourd'hui que j'exècre, de luxe tapageur, de vacuité et de pouvoir méprisant.

Cela ne me donne pas envie de les regarder...


mercredi 1 février 2012

Petites cités au Grand Palais

Il est tentant de se prendre pour Gulliver à Lilliput quand on domine une ville représentée par un plan relief au 1/600.
Il est troublant de se prendre pour une fourmi dans un terrarium quand on lève la tête pour admirer la nef du Grand Palais.

Il faut vite profiter de ces deux sensations conjointes en visitant l'exposition "La France en relief Chefs-d’œuvre de la collection des plans-reliefs de Louis XIV à Napoléon III" dans l'écrin de la Nef du Grand Palais.

En plus du plaisir esthétique provoqué par ces merveilles de villes miniatures, faites de bois, de sable, de soie et de métal, les secrets des ingénieurs militaires, des attaques de places fortes et autres variations des frontières de la France nous sont révélés par les nombreux textes, vidéos et applications multimédias qui complètent les plans-reliefs.

Pour illustrer, en 2 D, ce billet, j'ai choisi trois plans reliefs, de trois villes fortifiées.

La première ville, Neuf-Brisach, est la dernière fortification construite ex nihilo par Vauban, en 1697 dans la plaine d’Alsace et elle est très caractéristique avec ses rues bien droites, se coupant à angles droits et sa place d'armes centrale.
Elle est l'aboutissement des réflexions du Lieutenant-général des armées du Roi sur l'architecture militaire.

Plan Relief de la ville de Neuf Brisach
Plan Relief de la ville de Neuf Brisach

La seconde ville, Mont-Dauphin, est encore une construction ex nihilo, débutée en 1693 sur les à-pics du plateau des "mille vents".

Les soldats en garnison dans cette place, qui n'a jamais connu de combat, ont probablement éprouvé la même solitude que Giovanni Drogo, le héros du "Désert des tartares".

Plan-relief de la ville de Mont-Dauphin. © Photo RMN - R. G. Ojeda
Plan-relief de la ville de Mont-Dauphin. © Photo RMN - R. G. Ojeda

Quant à la dernière ville, Embrun, son choix a été dicté par une des "vies antérieures" de l'Oeil Curieux.
Il y a une dizaine d'années, l'Oeil Curieux n'écrivait pas encore sur son blog mais il courait des marathons, et quelquefois pensait au triathlon.
Et parmi, les "Ironman", les triathlons Longue Distance, il y a celui d'Embrun, mythique, puisque le parcours en vélo de 188 kms passe par le col d'Izoard (Altitude : 2361 m).
Mais le Dieu des blogs veille sur l'Oeil Curieux car justement, le parcours cycliste va d'Embrun à Mont-Dauphin (voir ci dessus), puis à Briançon, autre ville fortifiée par Vaudan, pour revenir à Embrun.
Une sorte de parcours (très) sportif pour visiter les fortifications de la Vallée de la Durance !

Plan-relief de la ville d'Embrun, dans les Hautes-Alpes, à l'échelle 1/600 (vers 1701)
Plan-relief de la ville d'Embrun. © RMN - René-Gabriel Ojéda

Pour préparer ou prolonger votre visite, les vidéos de la Maison de l’Histoire de France, coproducteur de l'exposition avec la R.M.N., le ministère de la Culture et le Musée des Plans-Reliefs.


A voir aussi, le site de l’exposition, qui permet en particulier, d'amusantes visites des plans-reliefs dans Google Earth.


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